
Conclusion
Les drogues provoquent divers effets sur le cerveau et influencent directement sur le système de récompense. Toutes ces caractéristiques sont recherchées par les auteurs pour des raisons différentes telles que l’inspiration, l’introspection ou comme exutoire. Au cours de notre étude nous avons vu que Théophile Gautier a été initié au haschisch par le docteur Moreau pour la science.
Charles Baudelaire, son disciple a quant à lui été contraint de consommer de l’opium pour soulager la syphilis qu’il a contracté auprès d’une prostituée. Enfin, Henri Michaux cherche dans la mescaline l’ouverture d’esprit et l’introspection la plus totale.
L’expérience des drogues a été fascinante pour chacun des auteurs. Ces substances leurs ont permis d’ouvrir leur esprits et d’accéder à des visions uniques et personnelles (lieux, personnages…). Ils ont pratiqué des introspections au plus profond d’eux même à la limite de la folie. Cependant cela n’a pas été sans sacrifice physiques et mentaux notamment pour Henri Michaux qui met plusieurs mois à se remettre de son expérience.
Avec du recul, Théophile Gautier et Henri Michaux admettent que les drogues sont un mauvais moyen de trouver l’inspiration. Si le premier évoque explicitement le talent naturel des auteurs qui ne doit subir aucune influence, le second est plus implicite et exprime seulement des regrets et la volonté de ne pas récidiver. C’est pourquoi ils ont arrêté leur consommation.
Baudelaire, quant à lui s’est accoutumé et tente de profiter au maximum des avantages s'il en existe tels que le plaisir ou la détente. Il continuera d’ailleurs d’écrire plusieurs années après.
Ainsi les drogues offrent une ouverture d’esprit unique et des états d’esprit fascinant. Cependant, elles ont des conséquences non-négligeables autant physiques que mentales, à prendre en compte avant toute consommation et quel que soit l’objectif.